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9.1 Le réseau international des Instituts Pasteur et Instituts Associés

Très peu de temps après sa fondation, l'Institut Pasteur va essaimer à travers le monde, pour diffuser les vaccinations et différentes thérapies, mais aussi pour étudier les caractères particuliers des maladies sévissant dans ces régions et les soigner. Au total, ce sont 24 Instituts Pasteur ou associés qui fonctionnent de par le monde, en comptant Paris et Lille (France). Ils sont établis au Viêt-nam (Hô Chi Minh-ville, Nha-Trang, Hanoï), à Tahiti, en Bolivie, en Russie, à la Guadeloupe, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, en Roumanie, en Iran, au Cambodge, en Italie, en Grèce. En Afrique, on compte les Instituts de Tunis, Alger, Dakar, Antanarivo, Casablanca, Bangui et Yaoundé.

Il convient de noter qu'il existe parmi ces Instituts une grande diversité de statuts juridiques et qu'ils entretiennent avec l'Institut Pasteur à Paris des liens scientifiques étroits et des relations d'entraide coordonnés par la Délégation générale au réseau international des Instituts Pasteur et Instituts associés dirigée par le Professeur Jean-Luc Durosoir. Il convient également de noter que les centres d'intérêt des Instituts du Réseau ne coïncident pas en tous points avec ceux des chercheurs parisiens : ces derniers se consacrent beaucoup à la biologie moléculaire, alors que les préoccupations des chercheurs du Réseau font une plus grande part à l'épidémiologie, l'entomologie, la microbiologie, la santé publique. A l'origine de ces Instituts disséminés dans le monde, les communications entre eux étaient très limitées. Ce n'est qu'au cours des récentes décennies que les échanges se sont intensifiés ; le développement du transport aérien a permis l'organisation régulière de réunions ; les collaborations scientifiques, l'organisation de cours et de séminaires conjointement par différents Instituts du Réseau sont devenues pratique courante. Cet accroissement des échanges a stimulé l'activité scientifique propre des différents Instituts, et de ce fait leurs relations avec d'autres organismes scientifiques. Il va sans dire qu'un tel développement de l'activité scientifique (et de toutes les conséquences qu'elle entraîne) a accru dans des proportions considérables les besoins de communication du Réseau international des Instituts Pasteur et associés. Les coûts de téléphone sont devenus une charge importante. Mais l'absence de vrais moyens de communication modernes a provoqué une inflation de l'usage du fax, qui a provoqué ce que l'on peut appeler une catastrophe communicationelle. Les chercheurs envoient leurs articles d'un bout à l'autre de la planète par fax, ce qui les mobilise pendant des heures pour surveiller le processus incertain de l'émission et coûte des sommes considérables pour un résultat médiocre. L'envoi d'un fax d'Afrique à Paris coûte de l'ordre de 20 F par page, alors que l'usage du courrier électronique pour un document de même volume coûterait de 2 à 3 F.

L'Institut Pasteur se préoccupe donc de plus en plus activement des réseaux de communication informatiques dans différents pays du monde. Cet intérêt concerne d'une part les communications bilatérales entre l'Institut Pasteur de Paris et ses Instituts associés, d'autre part les communications multilatérales que les Instituts associés entretiennent avec leurs correspondants scientifiques. Afin de donner une idée de la nature et de l'ampleur des projets auxquels l'Institut Pasteur souhaiterait participer, nous allons faire un tour d'horizon de ce qui serait faisable et souhaitable dans le domaine de la communication avec le Réseau.



 
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