Histoire et avenir des processeurs RISC
Bonjour, je salue ce bel effort que je viens de parcourir en diagonale, ma recherche initiale étant de faire un point sur les processeurs des mobiles. On sent un effort sincère d’explication dans ce domaine complexe. Je me permets donc les remarques suivantes :
1. "un programme assembleur n’est pas un texte dont la composition serait laissée à la discrétion du programmeur, la disposition du texte correspond à sa disposition dans la mémoire de l’ordinateur." : j’avoue ne pas comprendre cette phrase
2. "Les machines CISC, qui ont connu leur apogée au début des années 1980" : le VAX était effectivement une machine CISC, mais pas plus que les CISC des concurrents, comme IBM, BULL/Honeywell. Les Honeywell allaient même beaucoup plus loin que le VAX, en disposant d’instructions machine du niveau du Cobol
3. les additions de registre à registre étaient très rapides, même sur les machines CISC, heureusement
4. "Les Pentium et les Core qui leur ont succédé sont en fait des processeurs constitués d’un noyau RISC autour duquel des circuits supplémentaires et du micro-code simulent l’ancienne architecture CISC afin de préserver la compatibilité avec les systèmes et les programmes existants" : je pense que vous confondez la approches "câblées" et "microprogrammées". L’approche RISC, c’est clair, conduit à des matériels plus simples. Mais de tout temps, les implémentations CISC ont été, soit câblées pour le haut de gamme, soit microprogrammées pour les puissances inférieures, le "noyau" microprogrammé" n’étant pas nécessairement RISC (à l’époque le RISC n’existait pas nécessairement). Je suppose que le RISC a simplifié ou standardisé d’une certaine façon, le développement de machines CISC.
Merci de votre contribution. Ci-dessous quelques réponses :
1. L’agencement du texte du programme en assembleur et son lien avec la disposition physique en mémoire du programme en cours d’exécution : avec un langage évolué c’est le compilateur et l’éditeur de liens qui s’occupent d’organiser le contenu de la mémoire, en assembleur vous en êtes maître (mais aussi responsable !). Cette maîtrise impose plus de travail.
2. Avec ou sans micro-programmation : dès la gamme IBM 360 la microprogrammation était généralisée pour les machines CISC. Ainsi, le 360/20 n’avait que 2 vrais registres, mais le microprogramme en présentait 16 au programmeur, ce qui assurait la compatibilité avec le reste de la gamme. Aux débuts du RISC, un des gros avantages était la disparition de la microprogrammation, qui ralentissait. Puis elle est réapparue sous d’autres formes, pour d’autres raisons, par exemple celles exposées ici.