Site WWW de Laurent Bloch
Slogan du site

ISSN 2271-3905
Cliquez ici si vous voulez visiter mon autre site, orienté vers des sujets moins techniques.

Pour recevoir (au plus une fois par semaine) les nouveautés de ce site, indiquez ici votre adresse électronique :

Forum de l’article

Chercheurs et ingénieurs en informatique

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Rappel de la discussion
Chercheurs et ingénieurs en informatique
Jean-Philippe Déranlot - le 17 octobre 2013

Merci Laurent, ton analyse de fond ne manque pas d’intérêt.

Tu sais, comme moi et qq autres, que les informaticiens se cantonnent trop souvent à la technique. Mais ce ne sont pas les seuls, c’est même le trait de caractère de l’ingénieur français. Depuis quelques années, nos jeunes ingénieurs complètent leur formation technique par un cursus complémentaire en management ou en école de commerce, ce qui est d’ailleurs particulièrement apprécié par les employeurs.

Je pense que les ingénieurs (informaticiens et autres) auraient tous avantage, à la fin de leurs études, à rouler leur bosse (idéalement 2 ans ou +) dans une grande diversité d’entreprises (tant en taille qu’en domaines métiers) à la façon des compagnons du tour de France (voire tour d’Europe...) : ça ne peut être que favorable à leur ouverture d’esprit (mais on peut l’appliquer à tous les métiers). Ainsi, ils deviendraient tous des « iconomistes », ce qui ne sera pas pour déplaire à nos amis Jean-Pierre (Corniou), Michel (Volle) et Christian (Saint-Etienne) ;-)

Dans un de tes commentaires, tu parles de niaiseries à propos des "TIC" et du "numérique", ce qualificatif me semble un tantinet désobligeant pour les usagers, car il faut composer avec les tendances marketing du moment (même si effectivement quand on parle de numérique il ne s’agit que d’une forme de transport et de stockage de l’information, mais pas d’informatique). Pour la majorité des consommateurs, quand ils parlent de numérique et de TIC ils parlent des usages. Pour moi, la différence entre l’informatique et ses usages est la même qu’il y a entre les constructeurs automobiles et les conducteurs qui utilisent leurs véhicules pour se déplacer d’un point à un autre. Quand la voiture tombe en panne on appelle le garagiste et on attend de lui un premier service : une voiture de remplacement… a chacun son job.

Chercheurs et ingénieurs en informatique
Laurent Bloch - le 17 octobre 2013

Merci de ta contribution, Jean-Philippe. Me permets-tu de ne pas être d’accord avec certains points que tu soulèves ? Comme toi je pense que les informaticiens gagneraient souvent à être moins autistes, mais d’un autre côté s’ils ont choisi cette carrière c’est un peu à cause de cela... Et je pense que l’on ne souffre pas de trop d’informatique dans leurs formations, mais plutôt de pas assez. Par exemple, tous ces étudiants qui voudraient bien être chefs de projets informatiques, voire architectes de systèmes, sans avoir jamais programmé.

La comparaison entre l’informatique et la voiture, dont on n’aurait pas à savoir comment elle marche, est source d’erreurs. D’abord, chaque conducteur a suivi des leçons de conduite pour passer le permis de conduire. Ensuite, le comportement d’une automobile obéit aux lois de la physique, dont beaucoup ont appris les rudiments en classe, et dont tout le monde peut faire l’expérience dans sa vie quotidienne. Le comportement d’un système informatique est un processus abstrait, le logiciel est une entité invisible, aucune intuition ne permet de s’en faire une représentation. Bref, c’est complètement différent de l’expérience automobile. La majorité de la population passe par le collège, où on lui parle de ce que sont la vitesse, la pression, la masse, la distance. Rien de tel pour avoir une idée de ce que sont une adresse réseau, un nom de domaine, une clé de chiffrement, une base de données.

http://www.efficacitic.fr/2012/12/03/debloquer-la-culture-du-numerique-en-france/
Jean-Philippe Déranlot - le 18 octobre 2013

Tu as raison et ... je ne suis pas dans l’erreur en faisant une analogie avec la voiture et voici pourquoi.

Effectivement pour conduire une voiture il est indispensable de passer son permis de conduire, mais pas nécessairement de passer par la case ingénieur en mécanique. Par contre, la case "savoir vivre" aurait avantage à être renforcer (je me disperse, pardon). Je te confirme aussi que motard, j’ai suivi une formation complémentaire pour sécuriser ma conduite, au cours de laquelle le formateur nous a expliqué la force gyroscopique des roues… ce qui nous a été bien utile pour comprendre comment maîtriser un 2RM* de 4 à 500 kg (avec conducteur et passager), avec exercices pratiques sur le circuit Carole.

De la même façon, pour utiliser l’informatique il faut suivre des formations. Point encore trop souvent négligé, car « on » (les managers et chefs d’entreprises) considère trop souvent que tout le monde sait se servir de sa messagerie et de son traitement de texte qui ne sont que « des machines à écrire améliorées ».

Une étude du PCIE de 2005** (Passeport de Compétences Informatiques Européens) a mis en avant qu’en France (les autres pays européens sont aussi concernés) les entreprises perdent 8500 € par an et par salarié du fait de l’incompétence des salariés sur les outils bureautiques de base ! Je peux t’assurer qu’en 2013 cette problématique en est toujours au même niveau. Il faut noter que le PCIE est beaucoup plus utilisé (voire systématiquement) en Europe du nord, qu’en Europe du sud et plus particulièrement en France, où le % de DRH et d’écoles d’ingénieurs, de management, et de commerce qui ont considérées le PCIE est bien faible.

Sur le même sujet, lire l’article de mon blog « Débloquer la culture du numérique en France » www.efficacitic.fr/2012/12/03/debloquer-la-culture-du-numerique-en-france/

* 2RM : 2 roues motorisé
** les français sont nuls en informatique (le chiffre de 8500 € est le fruit de mon calcul à partir des infos de cet article) http://www.itespresso.fr/les-francais-sont-nuls-en-informatique-14770.html

Derniers commentaires

Une illustration de la concurrence monopolistique
Attention : les GPU sont très forts en produits scalaires, (en multiplication de matrices par (...)

Python
"on dit plutôt maintenant développeurs" ... Il y a (au moins) deux expressions qui (...)

À la Commission de développement de l’informatique du Ministère des Finances
Article tout aussi instructif que plaisant à lire. On pensera aussi à "Comédies Françaises", (...)

À la Commission de développement de l’informatique du Ministère des Finances
Dans le style qui t’est caractéristique, j’avoue que j’ai bien aimé ! J’ai même eu l’occasion (...)

Informatique confidentielle
La clé pour comprendre est peut-être qu’il s’agit ici de "machine virtuelle" et non de (...)