Site WWW de Laurent Bloch
Slogan du site

ISSN 2271-3905
Cliquez ici si vous voulez visiter mon autre site, orienté vers des sujets moins techniques.

Pour recevoir (au plus une fois par semaine) les nouveautés de ce site, indiquez ici votre adresse électronique :

Forum de l’article

De Multics à Unix et au logiciel libre

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Rappel de la discussion
De Multics à Unix et au logiciel libre - inconfort
Robert Ehrlich - le 11 août 2014

Avant d’aborder la question du logiciel libre, il faut s’interroger sur un phénomène quand même surprenant : nous avons dit qu’Unix était très inconfortable pour tout autre qu’un développeur utilisant ses diverses fonctions à longueur de journée. Comment expliquer alors qu’en une dizaine d’années il se soit vu reconnaître une position hégémonique dans tout le monde de la recherche ? Parce que même dans les départements d’informatique des universités et des centres de recherche, la majorité des gens ne passent pas leur temps à programmer, il s’en faut même de beaucoup, alors ne parlons pas des biologistes ou des mathématiciens.

Là encore, au risque de me répéter, je peux affirmer qu’à ses débuts Unix était beaucoup moins inconfortable que la plupart des systèmes existants.
J’ai comme j’ai déjà dû le dire ailleurs installé mon premier système Unix vers la fin des années 70, peu de temps auparavant j’avais fait une bref séjour aux Etats-Unis en visite chez un oncle physicien qui travaillait aux Bell Labs. Comme mon labo (LRI Orsay) avait déjà pris la décision d’utiliser Unix à cette époque, voyant que j’étais intéressé, cet oncle m’a d’une part proposé une session Unix chez lui à distance par réseau téléphonique sur un ordinateur des Bell Labs, d’autre part il m’a invité aux Bell Labs et m’a présenté un certain nombre de personnes qui travaillaient avec Unix. Donc pour ce physicien d’une génération avant la mienne qui n’était pas du tout programmeur ni informaticien, Unix était suffisamment confortable pour qu’il ’utilise couramment chez lui. D’autre part aux Bell Labs la plupart des gens que j’ai rencontré n’étaient pas non plus des informaticiens ni des programmeurs mais des utilisateurs de telle ou telle fonction plus ou moins spécifique particulière à leur travail disponible sous Unix ... ou ailleurs. Car à l’époque Unix était aussi utilisé comme "front-end" pour accéder à des système plus puissants mais moins confortables (c’est dans cette utilisation que trouve son origine le champ GCOS du fichier passwd, qui contenait des paramètres nécessaires à l’utilisation d’un système GCOS). Il faut également rappeler que Thompson et Ritchie ont décroché le financement de leur PDP11, qui a permis le passage au multi-tâche, par la promesse d’y réaliser un système de production de documents de qualité sur photocomposeuse moins cher et plus confortable que tout ce qui existait à l’époque, promesse tenue : lors de mon passage aux Bell Labs c’était l’une des grandes utilisations d’Unix, ce fut aussi la principale motivation au départ pour le LRI de se lancer dans cette aventure. Après ils se sont rendu compte que sans la photocomposeuse c’était beaucoup moins bien, mais moi j’avais récupéré un super joujou.

Pour ce qui est de l’inconfort des autres systèmes, il faudra une autre fois que je raconte mes mésaventures avec le JCL d’IBM et ses "cartes DD".

Pour la petite histoire, la session Unix chez mon oncle se passait sur un terminal Texas Silent imprimant sur du papier thermique, je dois encore avoir la feuille déroulante quelque part dans mes archives.

Derniers commentaires

Informatique confidentielle
Merci pour vos précisions à tous les deux, mais je continue à penser que la locution "machine (...)

Les programmes du manuel ISN traduits en Scheme
Oui, votre critique est fondée. Ces programmes sont tous un peu bâtards (au sens propre), (...)

Les programmes du manuel ISN traduits en Scheme
Le programme de résolution du second degré me fait réagir et c’est sûrement dû à une (...)

Analyse de l’algorithme de Fibonacci
> Curieux, ce principe d’avoir un vecteur contenant à l’indice 1, un autre vecteur : (...)

Quand la machine apprend
Merci Pierre-Éric de vos lectures. Certes, Yann Le Cun a réussi, mais pas en France. Ni lui, (...)