Artificial Intelligence : A Guide for Thinking Humans
Bonjour Laurent,
Encore un bel article, toujours intellectuellement motivant. J’ai commandé l’ouvrage de Mitchell. Excellente digression sur Leibniz, j’ignorais cette prédiction.
Je serais bien intéressé par quelques pointeurs sur la médiocrité de Voltaire, n’ayant jamais apprécié cet auteur, croisé de force lors de ma scolarité.
Du coup, je lis votre article "L’informatique à la lumière de quelques textes de Leibniz"
Bien cordialement,
Stéphane
Merci de votre message. Moi non plus je n’ai guère aimé Voltaire, vénéré dans ma famille, équipée de ses œuvres complètes, une édition du XIXe siècle.
Dans « Candide », lecture scolaire, le philosophe Pangloss, qui est moqué, représente Leibniz, qui était mort à l’époque et hors d’état de se défendre (ce dont je pense il se serait peu soucié).
Un jour j’ai acheté sur les quais un livre d’un certain Henri Labroue, “Voltaire anti-juif”, publié en 1942, époque propice. L’auteur se proposait de montrer que Voltaire, représentant du génie français, était un bien meilleur antisémite que les nazis, et bénéficiait de l’antériorité. Pour cela il avait réuni des citations et des extraits de Voltaire, dont la juxtaposition était certes impressionnante.
Mais quand je me suis reporté aux œuvres complètes pour y lire ces extraits dans leur contexte, j’ai constaté que la virulence des citations était diluée dans une bouillie insipide qui en atténuait fortement la portée. Mais j’ai surtout été frappée par la faiblesse de la pensée, collection d’anecdotes superficielles collées bout à bout sans aucune continuité démonstrative. Et ses réflexions sur la religion, les femmes et les domestiques...