Histoire d’un Allemand de l’Est
Cher ami,
Quelques compléments à ton message
1) D’abord sur Heinz Wismann
J’ai écouté l’émission répliques "Entre deux langues" de ce samedi 15 décembre.
Ses deux invités méritent d’être écoutés Georges Arthur Goldschmidt, professeur d’allemand, écrivain, essayiste et traducteur et Heinz Wismann, philologue et philosophe, auteur de"Penser entre les langues" Albin Michel 2012.
L’un et l’autre sont nés en Allemagne et sont parfaitement bilingues. Ils écrivent en français.
Ils disent que les mots seuls sont barbares, sont des vociférations, des aboiements, et que tout l’aspect civilisé est dans l’agencement, la syntaxe, la grammaire (ce sont des philologues !). Ils ont entre autre montré la différence de structure entre le français et l’allemand. Le français langue de la conversation et du dialogue, depuis le 17e et 18e siècle. L’allemand langue du parler solitaire, de l’isolement, du soliloque, où il faut attendre la fin de la phrase pour comprendre le discours, langue totalitaire pour cette raison grammaticale. Voir en particulier leur analyse de la langue de Heidegger, plus pangermanique en allemand, plus proche du nazisme, que dans sa traduction française.
2) Il y a une tentative en cours pour développer un musée de l’informatique, un musée virtuel, réparti, ubiquitaire comme on dit maintenant.
Il y a eu sur projet une conférence au musée du CNAM les 7 et 8 novembre voir http://minf.cnam.fr/
Peux tu faire connaître ce projet de musée, soutenu par le CNAM et par l’ACONIT et la SIF. Un premier développement se fait dans le cadre de l’ACONIT, par Krakowiak, Mossière, Verjus et d’autres pour servir de plateforme support aux contributions des uns et des autres. Je participe à un comité de rédaction. Toute contribution est bienvenue, avec les réserves de rigueur scientifique habituelles
3) pour information, présenté à ce colloque, voir aussi l’article de Jacques Baudé, président d’honneur de l’EPI sur l’informatique dans les écoles, collèges et lycées français ; il cite un éditorial de l’EPI en 1971 où se manifeste remarquablement les trois aspects complémentaires de l’introduction de l’informatique.