Dictionnaire égoïste de la littérature française
Charles Dantzig a publié chez Grasset un Dictionnaire égoïste de la littérature française dont les 968 pages ne laissent de me réjouir tout en m’instruisant. Comme le titre l’indique, Dantzig ne mentionne dans son dictionnaire que les auteurs dont il a eu envie de dire quelque-chose : heureusement, ses intérêts sont vastes et ses lectures d’une ampleur prodigieuse, surtout si l’on considère qu’il est encore un jeune homme.
J’emprunte à l’article Amour les deux phrases suivantes :
Les femmes deviennent amoureuses espérant introduire du romanesque dans leur vie. Ayant constaté que cela a surtout introduit des emmerdements, elles lisent des romans.
Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ?
Pierre Bayard a publié chez Minuit Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? , essai plein de conseils pratiques fort utiles, né de l’expérience de l’auteur, professeur de littérature à l’université. Pour défendre son point de vue, apologie de la non-lecture, Bayard montre l’étendue de ses lectures en convoquant à sa rescousse Robert Musil, Paul Valéry, Montaigne et quelque autres.
La table des matières (peut-être suffit-il de limiter sa lecture à cela ?) promet, parmi les chapitres, de nous aider dans des situations telles que Dans la vie mondaine, Face à un professeur, Devant l’écrivain, Avec l’être aimé. Les attitudes conseillées comprennent Ne pas avoir honte, Imposer ses idées, Inventer les livres, Parler de soi.
Voici une phrase du chapitre Avec l’être aimé :
... les livres aimés dessinent l’ensemble d’un univers que nous habitons en secret et où nous souhaitons que l’autre puisse venir prendre place à titre de personnage.